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Dans-ma-peau
26 février 2013

Ma Fibro

 

Je n’ai pas toujours pris les choses avec humour.

 

Je me souviens du début, pas du début de la maladie parce que d’après mon thérapeute, elle remonte à très longtemps… Non, du moment où j’ai pu mettre un nom sur ma pathologie. Cette époque reste pour moi un très mauvais souvenir. J’en voulais à tout le monde, mon employeur, ma voisine, mon médecin, mon mari, ma famille, mes amis.

 

Mon employeur parce qu’il était mécontent de mes arrêts maladies, de ma voisine parce qu’elle avait mon âge et qu’elle avait l’air en pleine forme, mon médecin parce qu’il ne trouvait pas ce dont je souffrais, mon mari parce qu’il me regardait avec l’air de dire que j’en faisais pas assez… Enfin bref, je me sentais seule, triste et mal dans ma peau.

 

 

Nom

Puis on a trouvé un NOM ; un traitement pas encore tout à fait mais c’était sur le bon chemin. Cependant, comme mes arrêts maladies étaient fréquents, le médecin de la Sécurité Sociale m’a convoqué. C’était une femme qui visiblement, même si elle en avait entendu parler, ne savait pas exactement ce qu’était cette maladie. Verdict, rendez-vous avec un ‘’expert’’.  Bon ok, direction l’expert ; d’abord c’était un expert psychiatrique.

 

Singe

 

Une espèce de grand singe mal luné. Dès le départ de l’entretien j’ai senti qu’il était contre moi. A commencé une longue séance : Lever les bras ‘’pas tant’’, se baisser ‘’un peu plus’’, respirer ‘’à fond’’. Le mec y devait avoir un chien qu’il dressait les week-ends et il continuait avec moi ! Puis son venu les questions ; des tas de questions et enfin les trois plus stupides qu’il m’est été donner d’entendre :

 

-         La première : « vous avez déjà les doses d’antidouleurs ? » Attendez, rappelez-moiles médecins sont bien là pour nous dire les quantités que nous pouvons ou non tolérer ? En plus il m’arrivait effectivement de prendre 1 ou 2 cachets de plus, mais…

-         La  seconde : «vous n’avez jamais été interné ? » Non, pourquoi ? Quand on a des douleurs diffuses on doit être interné pour ‘’folie’’ ?

-         La troisième : « vous avez tenté de vous suicider ? » Alors la, je nage… Pourquoi j’aurais voulu me suicider ? Oui, c’est fatigant d’avoir cette p….. de souffrance continuellement, oui c’est pas facile d’être toujours suspecté de mensonge, mais de là à se supprimer. J’ai des enfants, des petits-enfants… J’ai mal oui mais chuis pas débile !

 

Cpam


 

Enfin quoi, en gros j’étais pas malade. Il faut dire que mon médecin traitant de l’époque n’avait fourni aucun dossier, qu’il n’avait pas envoyé de courrier, en bref je m’étais présenté une main devant, une main derrière ! Ouuuuuu si j’lavais eu entre les mains lorsque j’ai reçu le compte-rendu… Je me suis battue, je me suis retrouvée au tribunal, mais rien n’y a fait ! Inutile de dire que j’étais furieuse et dépitée tout à la fois. J’ai repris mon travail comme on me le deman


dait mais évidement, la fatigue (je travaillais à 40kms de mon domicile), l’énervement, l’obligation de concentration (j’étais dans un cabinet comptable), enfin en définitif, j’ai été obligé de m’arrêter de nouveau et cette fois, sans reprise possible. A présent, il y      plus de centre antidouleur, il ne faut pas hésiter à s’y rendre.

 

De plus, si on vous conseille d’aller voir un psy (choisissez un psychiatre, c’est remboursé) et bien allez-y. J’étais résolument contre et pourtant, je sais que ça m’a fait du bien. J’ai réalisé que beaucoup de choses étaient enfouies en moi, que ce soit de mon enfance ou plus tard. De toute façon il est nécessaire de parler à quelqu’un, avoir en face de soi une personne bienveillante. Ah, autre chose. Assurez-vous d’avoir confiance en votre interlocuteur, si vous vous sentez mal en sa présence choisissez-en un autre. Il y a aussi les CMPA de votre quartier ou de votre ville… Allez-y, cela vous fera du bien !

5

 

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